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 L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.

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L. Sasurai
L. Sasurai
The Handsome Founder - Dokukage - Héritier de l'Ermite


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Date d'inscription : 29/06/2012
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Dossier ninja
Niveau: 11
Renommée: Mondiale
Renommée effective ?: Oui


L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. Vide
MessageSujet: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyDim 15 Juil - 19:46
N'aspirer qu'à la folie, celle qui mène au désespoir. Car seule l'absence de motivation nous permet d'accomplir de grandes choses, je serais cette ombre, ombre d'un poète exécuté vivant en marge d'une société accablante et exécrable. Je n'ai fait qu'une promesse, celle de toujours voyager.

L. Sasurai
L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. LIEN DE VOTRE AVATAR
Taille : 1m83
Poids : 75kg

Age : 111 ans
Village : Kurasa
Rang : Inkukage
Affinité(s) : le lancé de dé me le dira
Spécialité(s) : à voir lors de la FT

Code du Règlement :
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" JE est un autre. "

Un poète apatride aux multiples facettes. Il est tout le monde et personne à la fois, ce qui fait de lui un être unique. Il est un être de folie, issu de la démence la plus totale. Il n'est qu'une ombre, un véritable artiste, à la fois sombre et lumineux. En vérité, il est un personnage fait uniquement de paradoxes. Il est constitué de vices et d'hystérie, de sagesse et d'intelligence. Adepte de la culture psychédélique, ses hallucinations deviennent source d'inspiration pour décrire tout ce qui est inconnu au reste du monde, pour décrire ce qu'il voit, lors de ses délires les plus déraisonnables et absurdes. On ne peut lui attribuer d'identité, on ne peut lui attacher de personnalité; ni d'affection véritable. Il n'est pas le genre de fous que l'on peut s'imaginer, il a simplement sa part de déraison: lorsqu'un homme atteint un degré d'intelligence suffisamment élevé pour voir le monde autrement et pouvoir trouver des réponses à des questions que tout individu se pose un jour, il devient fou aux yeux d'autrui, incapable de le comprendre, et de cerner une personnalité troublante mais trop complexe, mais pourtant si captivante. Admirablement effroyable, le génie qui l'habite est tapis dans les méandres d'un esprit comparable à une forteresse. On ne peut y pénétrer, mais on peut l'assiéger. Si l'on sait une chose de lui, c'est qu'il est un véritable leader, mais aussi un génie de la manipulation et de la langue. Capable de percer les secrets les mieux gardés de certains hommes, de les piéger, ou de les inciter à la confiance, il peut par de simple mot les anéantir ou les pousser à révéler ce qu'ils se sont jurés de garder.


" Les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer. "

Tout homme connait un jour la fatalité. Et bien qu'il soit différent, il n'a pu l'éviter: la brusque désillusion l'a alors anéantie, écrasée. S'en est suivie une période d'errance qu'il crut éternelle. Une errance mentale. Une errance de l'esprit. Une errance qui lui fit connaitre l'égarement psychologique le plus merveilleusement abominable. Celui où la folie naquit. Comme pour beaucoup d'individu, il s'agit de la perte d'un être cher. C'était bien plus profond que cela, mais il s'agissait d'une attraction indescriptible envers la seule personne qui s'était permis de forcer les remparts de son esprit et de le bercer au rythme d'un amour passionnel. Il est évident que le simple fait de se remettre d'une telle perte est inconcevable: la cicatrice, invisible mais présente, ne part jamais. Et cela a parfaitement affecté L, qui aujourd'hui n'est plus qu'un homme inassouvi, insatisfait, inconstant, instable. Son cœur supplicié réclame les battements d'une âme éteinte, et la chaleur d'une peau maintenant frigide.

" Et par le pouvoir d’un mot je recommence ma vie. Je suis né pour te connaître pour te nommer Liberté. "

Liberté: il ne s'agit pas d'un mot ! Aux yeux de L, liberté est synonyme de vie, d’envol, d'échappatoire, d'évasion. Nul ne pourra la lui retirer. Ni Dieu ni homme, ni héros ni bandit ne pourraient lui prendre. Cela serait synonyme, cette fois-ci d'échec et de mort. Un homme n'est capable de s’épanouir pleinement que dans un cadre de libre arbitre total, d'autonomie. Dès lors qu'il ne peut plus effectuer lui même ses choix, il lui est impossible de cerner le sens de sa vie, de trouver sa place dans la société. Il doit rentrer dans un moule, suivre la masse tel un mouton, et sauter, tête la première dans un enfer cacophonique.


" Le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions. "

Beaucoup définissent le mal en tant que personne, en tant qu'acte et parole. Beaucoup qualifient de fous certains hommes dont l'esprit n'est pas réellement perverti mais juste tourné entièrement vers le chaos, la brume mais aussi la réalité d'un monde impur ou la désillusion frappe quiconque tante de rêver, de trouver un échappatoire dans le songe et dans l'utopie. L avait appris cette vérité bien trop rapidement, celle de la souffrance et de l'injustice de la vie. Celle de la haine et des corps mutilés, s'entassant dans les ruines d'un univers désormais entre les mains de fous manipulateurs. Alors que la richesse est synonyme de pouvoir, et que le pouvoir et synonyme de domination, seul une poignée d'êtres savent survivre, parmi les mégalomanes et les incapables ambitieux. Alors qu'est-ce qui vaut la peine d'être sauvé, qu'est-ce qui vaut la peine d'être sauvegardé ? Le monde n'était pas si beau qu'on le disait. Il était, comme rongé de l'intérieur. Il était comme une pomme dont il ne resterait que la peau, bien rouge et intact, avec seulement un petit trou, par lequel l'insecte destructeur était passé. La terre était peuplée de chiens, de salopards incapables de réaliser que le bonheur est juste sous leur pieds, qu'il l'écrasent, le souillent, le salissent, et prétendent, une fois le conflit amorcé, le rechercher.

Comme Prométhée apporta jadis le feu au monde des Hommes, il lui apporterait la lumière. La connaissance, et le paix. Il changera cette Terre, peu importe qu'il faille user de violences, manipuler, ou détruire. Peu importe qu'il faille se salir les mains. Prêt à se sacrifier mille fois pour défendre la cause de l'homme il considère les auteurs des guerres comme les individus qui tirent les ficelles de la décadence humaine. Conscient que les mots seuls ne suffisent pas, il est le metteur en scène d'une révolution colossale grandissant dans l'ombre la plus totale.

Un jour, l'espoir que l'homme a jadis perdu, renaitra de ses cendres et alors, le bonheur ne sera plus une chose éphémère, mais naturelle, il coulera en nos cœurs tel une rivière pure et limpide...



" La nature n'est qu'un spectacle de bonté. »

En parfaite osmose avec la nature, L l'affectionne tout particulièrement; Elle lui offre le calme et la sérénité, lui permet de méditer au calme et en parfaite harmonie avec lui même, ainsi qu'avec le monde. Chez elle, il aime tout: le calme de la nuit l'apaise, le souffle de l'air le vivifie, le soleil réchauffe son cœur, et refroidit maux qui le consument. La lune lui apporte l'inspiration, et les étoiles le plongent dans le monde des rêves, celui qui n'appartient qu'à nous. Alors il plane, au delà des nuages les plus haut et il nage, dans les océans les plus profonds...


" Ce qui a été compris n’existe plus. "

Tant de questions... Bousculent l'esprit de l'homme; et parfois, même sans le vouloir, il répond aux plus complexes d'aspect. Mais si l'une d'entre elle reste sans réponse pour le genre humain, c'est bel et bien celle de la place que l'on occupe dans la société, et plus particulièrement sur Terre. Mais si ce mystère nous parait éternellement irrésolue, c'est pour la simple et bonne raison que l'homme ne veut se l'avouer. Car ce qui a été compris n'existe plus. Si on comprend notre vie, celle-ci n'existe plus. Certains secrets n'existent que pour n'être jamais résolus, et pour laisser à l'homme la liberté de croire en ce qu'il souhaite, et de choisir pour lui le meilleur.


" Dieu est derrière tout, mais tout cache Dieu. "

J’avais trouvé la liberté. Perdre tout espoir, c’était ça la liberté. Je n'avais pas besoin de Dieu, pour être libre. Et sans Dieu, nul enfer n'existait. J'avais le choix de m'en aller sereinement, en sachant pertinemment que nulle suite n'aurait lieu. Mais je m'en irais en ayant accomplit une existence où j'aurais vécu pour moi, et non pour honorer père, mère et famille. J'aurais eu le mérite, d'oublier toute ces conneries: le conformisme, l'honneur, la fierté, la compassion. J'aurais fais mon devoir pour le monde, même si l'échec s'avérait cuisant. Peu m'importe, je n'ai plus ni espoir ni motivation, ce n'est que la folie qui me guide, et qui accomplit mon destin.


" Une conclusion, c'est quand vous en avez assez de penser. "

La folie de L n'a absolument aucune limite. Car folie n'est pas synonyme de violence et de haine, la sienne n'est dû qu'à une vision du monde bien différente de celle du commun des hommes. Face à un monde qu'il qualifie de dérisoire, il ne peut que rire, rire du malheur qui n'est pas le sien, et profiter du bonheur qu'il y trouve. Compréhensif, instruit, créatif, génie de la langue, puissant, sage et amusant, il est pourtant un être se plaisant à vivre dans la débauche, la perversion, le vice, menant une vie de bohème, il est un marginale qui vit loin des hommes et de leurs erreurs, trouvant le bonheur dans le voyage, dans une existence sans attaches. Vagabond et libre, l'argent et le pouvoir sont pour lui des mots qui n'inspirent qu'à la terreur et à la guerre. Nulle haine, juste la folie, celle de l'esprit, celle qui vous ronge, qui vous consume, mais qui vous maintient en vie, qui vous offre la joie, et la possibilité de profiter d'une vie que peu d'hommes connaitront un jour, bien que la fin soit souvent tragique. Observez à travers L, le bonheur au sein du malheur, et la beauté dans la laideur. Observez la sagesse et l'illumination, dans le vice et la dépravation. Observez l'ombre, dans la lumière.



Possédant un charisme à toute épreuve, Sasurai est l'incarnation même de la classe, de la grâce et de l'élégance. Commençons par une description de son physique dans l'ensemble. Je ne vais pas m'attarder sur son poids et sa taille, qui restent dans la normale pour son âge. Ses cheveux noirs mis-longs flottent dans les airs lorsque le vent souffle, ce qui lui donne un côté farouche. Ses yeux profonds, ensorcèlent la gente féminine, lorsque le noir ténébreux de leur pupilles se déchire pour laisser place à un rouge frappant. Ce sont surtout ses yeux qui attirent le regard des gens, qui les captive mais qui peut les effrayer. Il est vrai que même si L à la côte auprès des demoiselles, il n'attire pas la sympathie des hommes avec son regard qui vous repousse sans cesse et cette expression de supériorité lisible à chaque instant sur son visage, et bien souvent une once de sarcasme et de dégout se dessine sur ses lèvres. Il attire la jalousie des autres jeunes hommes, et bien souvent, les filles prennent son partie. Son côté froid, sauvage et indomptable peut être plaisant, mais pour tout dire il ne s'en soucie que très peu. En fait, il est le parfait stéréotype du personnage froid et plaisant qui attire vers lui toutes les femmes. Sa musculature est un atout supplémentaire, comme la majorité des membres de son clan. Lorsqu'il se bat, ses mouvements sont de grâce, fluides et puissants, sans pour autant être efféminés, bien au contraire. Il est un véritable fléau en taijutsu, ce qui est bien entendu dut à sa puissance musculaire et sa technique. Mais le plus marquant lorsqu'il combat, c'est cette expression sur son visage, qui laisse parfois entrevoir sa haine, sa colère et sa rage. A chaque coup, celui ci se déforme, se déchire et son charme se perd, comme s'il laissait place à un démon. C'est dans ces moments là que l'on peut s'apercevoir que certaine émotion coulent encore en lui...
Son visage, pure, ne semble contenir aucune imperfection: des cheveux qui tombent en cascade derrière sa nuque, des traits bien dessinés. Sa carrure est droite, il se tient toujours fièrement avec charisme, le menton et les épaules relevés. Si l'on peut trouver un adjectif pour le qualifier, l'on pourrait dire « fierté ». c'est ce qui le représente en effet le mieux du point de vue physiologique. Au niveau de la tenue vestimentaire, il porte un long kimono, qui laisse souvent apparaître son torse.
Histoire

Tel un comédien, je me devais de me dévoiler à ceux qui deviendraient mais frères d'armes, je me devais de m'ouvrir à eux, afin de leur donner l'illusion de me connaître, afin de jouer un rôle qui me sied à merveille. L'homme n'est que le reflet de ses actes et de ses paroles, et l'être charmé par un quelconque personnage ne peut desceller le mensonge en une fausse personnalité. Je me devais d'être honnête, et je ne pouvais m'y résoudre. Et pourtant, je savais que cette fausseté qui me venait à l'esprit, que les faux-semblants ne pourraient durer trop longtemps: alors, mon discours allait m'emporter et la vérité éclater. Je ne pouvais me permettre de cacher plus longtemps l'homme que j'avais été, et l'homme que j'étais en ce jour. Aujourd'hui, je voulais être jugé sur ma vie et non sur mon appartenance à un groupe social. Je voulais que l'on juge l'être que j'étais malgré moi, et non le marginal que j'étais devenu par choix et par goût. Le désir de la dépravation personnelle, l'aspiration à la débauche et l'admiration pour cet égarement qui m'avait conduis jusqu'ici. je ne croyais ni au destin, ni à une route tracée d'avance: je ne pouvais percevoir, dans les abimes de ma vie, qu'une seule issue possible: la condamnation, l'exil constant. J'avais pleuré la disparition de toute attaches, j'avais imploré la maudite folie, mais j'avais recherché, jours et nuits, la sainte présence d'une mère parjure, qui m'aurait donné une raison d'exister, afin de poursuivre ma quête d'une quelconque existence antérieur, et de pouvoir maudire, encore et toujours, la trahison et l'opprobre, l'imprécation de l'ignorant envers mon être dément.

"J'ai vu des choses que nul homme ne pourrait se vanter d'avoir connu. J'ai vu des choses que nul homme ne souhaiterait voir. Et pourtant, cela fait plus de vingt ans que je n'ai eu l'occasion d'observer ne serait-ce qu'un levé de soleil, en ce ciel d'azur qui inspire si souvent les poètes et qui ravive l'espoir des jeunes gens égarés. Certains auront pitié de ma mal-voyance, mais je considère que toute chose n'est pas bonne à observer: j'ai ressentis la moindre vibration, la moindre image. Alors que les apparences sont trompeuses et que les individus sont fréquemment jugés à leur physique, j'ai pu desceller la beauté au sein de la laideur, et la laideur au sein de la beauté. Aujourd'hui, je perçois le paradoxe en ce monde comme une chose naturelle, élément que peu d'hommes sont en mesure de comprendre. Les apparences ne signifient plus rien pour moi, qui ai appris à forger un jugement sur le ressentis et sur la parole, qui ai appris à desceller le mensonge de la vérité. J'écris depuis des années et je suis pourtant aveugle, je lis mais je ne vois pourtant pas. Personne n'a jamais remarqué que je ne pouvais observer avec mes yeux. C'est aussi la première fois que j'en informe des individus, pour me convaincre moi-même que je ne suis pas une illusion, que je ne suis pas le reflet d'un homme égaré, qui durant sa vie entière n'a su être sincère et s'ouvrir. J'ai vécu dans le mensonge, je me suis menti et j'ai menti à autrui, pour ne jamais révéler l'identité de l'homme que j'étais, et pour ne plus jamais être vulnérable à une quelconque attache.

Nous revenons dans le passé, alors que la guerre et la violence sont des phénomènes bien peu répandus dans le monde. L'homme, bien ignorant des réalités d'une ère qu'il qualifierait d'harmonieuse, est encore loin de s'imaginer, ce que signifient souffrance et désolation... Si le monde est en paix, elle n'est qu'illusion. Si le monde était en parfait équilibre, alors je devais le briser: ce jour marqua le prélude, de ce que plus tard, nous appellerions la furie des hommes...

Je ne m'attarderais pas sur les grands moments de ma vie, qu'il s'agisse de ma naissance, de mes premiers anniversaire, de mes problèmes familiaux. Ce ne serait que décrire l'inutilité elle même : attardons nous ensemble sur la personne qui se cache derrière le leader que je semble être. Un poète me direz vous ? Et à ça, je répondrai non : je suis un fou.

Dès mon plus jeune âge, je fus dans un environnement propice à me faire basculer dans les dédales ténébreux de la haine, sentiment néfaste et subsistant à travers les âges, principal acteur de la guerre, de la misère et de la désolation humaine. Dans un continent bien éloigné du notre, où vivaient des populations divisées, des tensions régnaient, qui finirent par amener une guerre civile extrêmement brutale. J'ignorais presque tout de cette guerre, que je ne connu véritablement qu'à l'âge de dix ans, et qui pour moi n'avait pour but que la domination d'un continent destiné à sombrer rapidement dans un chaos certain, commençant par un écoulement torrentiel de sang comme on pouvait l'observer à cette époque de son existence. Mon enfance, je la vis passer très lentement, dans des journées que seules la monotonie et l'instabilité pouvaient qualifier. Élevé comme une arme au destin tracé à l'avance, je n'avais ni jugement personnel, ni amour propre, ni libre arbitre. Je me contentais d'obéir, sans accepter ma situation, mais sans la refuser. Je n'étais pourtant ni attiré par le sang, ni par la violence. Mais sachez que le mot affection n'avait nulle place dans ma famille : je ne voulais ni en recevoir, ni en offrir, Pour moi, seul obéir était important. Ne commettez jamais cette erreur, celle d'obéir aveuglément, dans l'ignorance et la stupidité. Notre vie n'appartient qu'à nous, non à ceux qui ont le pouvoir.

Et les années passèrent, années durant lesquelles je fus sujet à de nombreuses études. Mon corps renfermerait un pouvoir perdu jusqu'à présent, un pouvoir dépassant l'entendement mais qui ne voulait pas s'éveiller totalement. J'avais alors compris : je serais un atout pour cette guerre. Un atout de taille. Et au fil du temps, celle-ci faisait rage: les pertes étaient nombreuses, et la vision des corps mutilés ne faisait que renforcer ma haine envers l'homme. J'en étais venu à ressentir l'envie de tuer. De détruire, de me déchaîner. Mais quoi de plus normal, à dix ans alors que l'on a vécu de longues années de guerres civiles. Quoi de plus normal, pour un enfant qui n'a au comme environnement que celui d'un conflit qui ne le concernait pas, mais qui pourtant venait troubler son sommeil: la vue des macchabées, du sang, les cris et les pleurs, l'horreur et la violence, la cacophonie permanente, la torture et la haine. Et avec le temps, cela devint un spectacle fascinant pour moi. Je jouais le simple rôle d'observateur, et l'homme me dévoilait peu à peu ses plus sombres secret. Je l'étudiais sans vraiment m'en rendre compte. Et bientôt, je m'intéressais de plus en plus à sa psychologie et son comportement.
On dit souvent que les hommes rêvent bien plus de retour que du départ. Et c'était faux : je ne songeais qu'à m'évader, qu'à vivre. C'est l'absence de liberté qui créer un besoin inassouvissable de partir. Partir encore, toujours, vagabonder, mener une vie de bohème, certes, mais une vie véritable. On aurait dit que du jour au lendemain, j'avais ressenti ce besoin, puissant et écrasant, de m'en aller. Loin, très loin, et d'écrire, sans jamais m'arrêter. Et la décision ne nécessita pas une seule minute de réflexion. A vrai dire, mes rêves, durant mon sommeil m'avaient convaincus. N'emportant avec moi que quelques litres d'eau et de la nourriture pour quelques jours, j'embarquais, à bord d'un petit navire de pêcheur pour un voyage sans retour. Aucune paroles ne précèdent les vrais départs. C'est pourquoi, je parti sans dire mot. C'est pourquoi, je me sentis vivre, et je compris que j'avais été manipulé. Je ne vous ment pas : j'ai quitté ma famille, ma patrie sans un mot, sans même me retourner, et ce avec le sourire, car je n'avais ni proches ni nation. Car je n'avais aucune attache véritable. Seule la poésie m'était indispensable.

Et bientôt, l'errance commença : je découvrais de nombreux paysages, de nombreux pays, de nombreuses mers et de nombreuses villes ; J'écrivais, encore et toujours, et j'observais l'homme, sous toute ses facettes. Plus je l'étudiais, plus il me fascinait. J'appris alors ce qu'étaient compassion, tristesse et égarement de l'esprit. Je trouvais la liberté dans la poésie, dans la fugue. A mes yeux, le voyage était poésie, et la poésie voyage. J'étais totalement libre, loin des faits de société, des scandales : les poches trouées, je n'avais besoin que de ma plume, et de la lumière de la lune pour éclairer l'inspiration nouvelle qui me venait depuis le début de ce voyage initiatique. Mais je me rendis rapidement compte, que l'être humain était une créature immonde, et dans bien d'autres domaines que la guerre...

Et comme dans toute histoire il y a une histoire d'amour, je vais vous conter, comment la mienne a commencée. Mais aussi et surtout, comment elle s'est terminée. J'avais toujours attiré les femmes. C'était ce côté sauvage, bohème, artiste qui faisait chavirer leur cœur. Lorsque je leur écrivait l'un de mes poèmes, des vagues balayaient la pureté de leur visage. Des vagues salées, sincères et émues. Mais parmi toutes, seule l'une d'entre elle m'intéressa un jour. Et ce fut aussi la première vers qui je fis le premier pas ; Premier pas difficile car elle ne m'accorda pas un regard. Mais le plus étrange, c'était sans nul doute ce sentiment de béatitude qui me fit me figer, à la vue de ses yeux verts, perdus dans l'océan de ses songes les plus fous, perdus dans l'essaim blanc de ses rêves perdus. Je ressentis plus qu'une attirance : un besoin de lui parler. Un besoin d'attirer son attention. Et plus tard, ces besoins se transformèrent en désirs, puis en nécessité : l'avoir avec moi, toute ma vie. Nous avions mis longtemps à nous connaître, mais il s'agissait d'une relation fusionnel et indescriptible : le premier sentiment que je ne pus décrire par les mots. Peu importe comment je les utilisais, ils n'étaient pas assez puissants. Et elle devint tout comme moi, une bohème, vagabonde, amoureuse de la nature et du poète que j'étais, naviguant dans les profondeurs du monde de la poésie et de la spiritualité. En parler aujourd'hui, me détruit. En parler aujourd'hui ne provoque chez moi qu'une irrésistible envie de violence, de départ. Et pourtant, elle ne m'a jamais quitté. La folie ne m'a jamais quitté, depuis qu'elle est partie. La maladie l'emporta : voyez ! Il ne s'agit pas toujours de drame, de meurtre et d'accident. Elle parti lentement, et je la vis s'en aller. Au fil de sa montée au Paradis, j'engageais ma descente aux Enfers. Et alors... je sombrais... Et lorsque le jour où, au réveil, je ne sentis plus sa respiration, mais une peau froide, mon âme se déchira et mon cœur pleura :

Fatalité, maîtresse de nos destins
Fatalité, quand tu croises nos chemins
Fatalité, qu'on soit prince ou moins que rien
fatalité, qu'on soit Reine ou bien putain
Fatalité, tu tiens nos vies dans ta main !


Tourments ... Furie... Folie ! Tout était sombre. je me noyais, dans un océan dantesque, ténébreux, sans issu sans fond, dans les tréfonds d'un esprit instable dans les méandres de mon désespoir le plus hystérique. Abîmes profondes et mystérieuses, angoissantes et étouffantes, ma gorge se noua. Tout ne sembla être que cauchemar, tout ne sembla être que songe. Des cris déchirèrent soudain le silence inquiétant qui s'était installé, dans une mer sépulcrale et horrifique. Pourtant, ils étaient à peine audibles: on aurait dit qu'ils venaient des profondeurs les plus enfouies et les plus lointaines, mais aussi les plus obscures. Cette chaleur froide, ces brasiers effroyables, ces cris déchirants un silence inquiétant... Géhenne infernale, laissant échapper le rire méphistophélique du maître des lieux... Des images vinrent troubler la noirceur et l'ombre des lieux. Des images percutantes et paralysantes. Des images de mort. Des images de défaite. Des images du passé. Disharmonie, désordre, rires sataniques, vision trouble, je me sentais... Sombrer, entièrement et totalement dans la folie, me jeter à corps perdu dans ses bras brillant d'une noirceur malsaine. Et ce cauchemar éveillé me brutalisa. Ses sombres voix, dans la plus extrême des cacophonies, me brutalisèrent, et de leur haine voulurent me nourrir. Je tentai de la refuser, mais en vain. Et c'est cette haine qui me berça durant des heures, durant mes pleurs, et qui dans la plus grande malveillance m'offrit à la folie et me mis au service de ses macabres desseins.

Laissez mon âme s'envoler, loin des misères de la terre... Laissez mon amour se mêler, à la lumière de l'univers, à la lumière de l'univers...

Je ne savais pas s'il s'agissait de véritables paroles, mais celles-ci se mirent à résonner, tel un écho sans fin, traversant les âges et les tempêtes, mais pourtant muet, inaudible.


Lune
Qui là-haut s’allume
Bel
Astre solitaire
Qui meurt
Quand revient le jour
Entends
Monter vers toi
La chant de la terre

Entends le cri
D'un homme qui a mal
Pour qui
Un million d'étoiles
Ne valent
Pas les yeux de celle
Qu'il aime
D'un amour mortel
Lune


Lune
Qui là-haut s'embrume
Avant
Que le jour ne vienne
Entends
Rugir le cœur
De la bête humaine



Nul n'entendit ma complainte. Elle resta figée dans le temps, sans puissance ni écho. Essoufflé, paniqué, je ne pus que m'apercevoir que ma sagesse m'avait quittée, pour laisser place au vice et à la dépravation.


Cette aversion ne représente qu'une étape de la vie d'un homme: elle est juste la transition entre une existence saine et sage, et l'épilogue dans la débauche et la perversion la plus intense et la plus forte. Il s'agit là de l'abomination humaine la plus magnifiquement détestable: lorsque l'individu devient tout ce qu'il a toujours abhorré. Lorsqu'il maudit tout ce qu'il eut trouvé beau et lorsqu'il chéri tout ce qu'il eut toujours exécré.

Ce voile obscur et angoissant
De toute sa malveillance me recouvrit
Celui de l'égarement
Celui de la haine qui me prit

Folie exacerbée, je sombrais, désormais
Je suis mort au monde.


Je suis tombé à genoux: et alors, tout ne sembla plus qu'ombre et désespoir, désolation, deuil et folie. L'impureté de l'homme, n'était rien à coté du pithiatisme qui m'habitait. Véritable rage dévastatrice, frénésie, furie, hystérie. Mon rire s'éleva, et mon âme se consuma. Les yeux brillant d'une lueur malsaine, j'avançais dans un voile de ténèbres, le cœur emplit d'animosité. Je n'était plus que l'ombre d'un poète exécuté, flânant en enfer comme un couple dans un parc, dont seul le reflet pouvait révéler la nature.

Elle ressemblait, à une hirondelle, à qui on aurait, coupé les deux ailes... Et sans elle, cette vie que je menait devenait monotone. Mes journées étaient grises, et je repartis en voyage, en quête de connaissance, de sagesse, et de paix intérieur. mais rien n'y fit: mes pensées n'étaient tournées que vers elle. moi qui n'avait pas réussi à exprimer l'amour par les mots, j'allais devoir le faire. Je commençai donc à écrire un poème, qui ne fut achevé qu'au bout de quatre longues années. Quatre années durant lesquelles j'avais appris l'art du combat, de la stratégie de guerre au fur et à mesure de mes voyages. je rencontrais des gens extraordinaires, je découvrais de sombres secrets et de magnifiques vérités. Je perfectionnais mon style, je devenais puissant, mais je ne m'en apercevais pas. J'étais concentré sur la poésie, l'art ninja, qui plus tard devint une passion n'était qu'un loisir dans lequel j'excellais. Et ce poème, qui fut terminé seulement au bout de très longues années d'écriture, de recherche et d'amélioration, exprimait à lui même l'amour, le deuil, l'affliction et l'immortalité. J'avais rendu hommage à une femme partit bien trop rapidement, par un texte qui rapidement circula, sans signature, afin qu'il soit compréhensible et qu'il affecte tout homme ayant eut à vivre un drame de ce genre: l'universalité du deuil faisait, que de nombreux individus le comprenaient, et étaient touché. J'étais devenu poète, véritable. Alors je pus me consacrer à plein temps à l'art shinobi, sans cesser de voyager. je me fis rôdeur, infiltré, afin d'être libre de circuler ou bon me semble.


Ce jour-là, le temps était gris. Le ciel était bas. La pluie battait sur mon cœur, et mes pas étaient lents, contrairement à ceux d'une foule pressée, stressée. J'étais une ombre, ombre qui longeait les murs de l'une de mes nombreuses villes de passages. Une ruelle obscure s'offrait à moi : elles étaient de celles que j'affectionnais tout particulièrement. Elle m'attiraient, car en ces lieux, les plus grands des vices se commettaient. Mais c'étaient aussi l'occasion pour moi de déchaîner une rage trop longtemps contenue. Elle allait cette fois-ci s'abattre contre la pire de races... Des murmures inaudibles s'échappaient de l'impasse. Dans les profondeurs ténébreuses de ce futur tombeau, s'échappaient aussi des sanglots. Des pleurs retenus, une panique ravalée. En ce lieu se commettait l'acte le plus ignoble qui soit. Plus indigne encore que de donner la mort. Une femme aux vêtements en haillons était recroquevillée sur elle même, auprès d'un homme tenant une arme blanche. Un homme d'affaire : costard cravate et montre en or, chaussures en cuir et allure de ministre. Le portefeuille sans doute bien remplit, il aurait pu se payer tout les services les plus luxueux en matière de femme de joie. Et il avait choisit de détruire la vie d'une jeune fille, peut être encore adolescente. Il avait choisit de perpétuer l'espèce des êtres impurs, pour certains morts de ma main, pour d'autres malheureusement en liberté. J'aurais pu passer ma route. J'aurais pu ignorer, et laisser cette fille entre les mains de ce barbare. Mais pourtant, en une fraction de seconde, son crane c'était retrouvé abattu contre le sol. Et alors je m’acharnais sur son corps. Et j'offrais à cette enfant, la triste vision de l'instabilité et de la haine. Doublement choquée, je l'avais sans doute sauvé d'un triste sort, en lui démontrant que l'homme pouvait être débauché, infect et immoral. Lui offrant mon manteau, je l'entendit me remercier, sincèrement. Elle murmura des paroles indistinctes, mais qui n'avaient pour seul sens que la gratitude. Et je m'en allais, de nouveau, l'esprit troublé, instable et totalement ravagé. Je n'avais besoin ni de sang, ni de violence, mais d'un échappatoire : ce monde me tuait, ce monde me rongeait, me détruisait, me consumait, et m'oppressait. La misère qui s'en dégageait, ainsi que le dégoût que je lui portais, ne pouvait m'inciter qu'à vivre en marge de la société. Cette société que je redoutais tant. Si au moins elle ne tentait pas de nous ôter toute liberté, de nous conformer, de nous dire quelles normes étaient à respecter... Mais la différence n'était pas acceptée. Plus que la différence, c'était le monde de l'esprit, la réflexion et l'intelligence qui ne l'étaient pas. Si ces qualités n'étaient pas mises aux services des dirigeants, ou de cette société, alors ils étaient considérés comme inutiles et insignifiants. Réalité grotesque. Dérisoire. Jours de nuits, immonde beauté, harmonie inharmonieuse, soleil obscur : je ne voyais pas cette Terre comme les autres. Je la voyais à ma manière. J'avais ainsi développé le concept de la beauté dans la laideur, et de la laideur dans la beauté.

Et à ma vu, les homme s'écriaient: Regardez le feu qu'il a dans les yeux... c'est un marginal c'est un étranger, c'est un bohémien, c'est un païen !

Et ne leur répondis que par un poème, qu'ils ne lurent probablement jamais, mais qui exprimait à lui seul la totalité du dégoût que je leur portais:

Condamnés arrêtés, accusés enfermés, délogés expulsés, exilés déportés,
La couleur, de ma peau, contre celle de ta peau, la musique, que tu chantes, contre celle, que je danse,
La douleur, de l'exil dans les rues de ta ville !
Comment faire un monde, ou il n'y aurait plus d'exclus !
Comment faire un monde, sans misère et sans frontière...



Et ce soir là, je me lamentais: La nuit est si belle… Et si je suis si seul. Je n’ai pas envie de mourir. Je n’ai pas envie de survivre.

Je vais vous conter la descente aux enfers de la sagesse, de l'honneur et de la jeunesse. Admirez l'art qu'à la folie de s'emparer de nous, de nos âmes. De nous ensorceler, de nous faire sombrer, dans les méandres de la solitude et de la rage la plus exacerbée. Voyez, comment l'homme devient animal, et comment, avec toute la bestialité de ce monde, il plonge dans la ténèbres et dans l'errance de l'esprit la plus totale. Magnificence avilissante, ce récit ne sera certes pas assez fort pour vous faire parvenir ce sentiment qu'est l'hystérie démesurée, d'un homme incompris. Mais vous pourrez vous imaginer l'immensité de son égarement et de sa déraison. Vous comprendrez alors comment, dans la plus vertueuse des débauches il s'offrit corps et âme, à la puissante, folie, somptueuse et reine des pauvres hères.

Vagabondage, errance : maître mots d’une vie de bohème. je voyais ce monde comme personne ne pouvait le voir. Je ne l’observais pas : Je le ressentais. Je percevait la haine, sentiment risible face à l’immensité de ma folie. J’en était venu à ne plus souffrir pour mon mal-être mais pour la Terre elle-même. Je percevais son mal être. Je percevais le vice dans cette société, la débauche de l’homme pourtant ridicule face à la mienne. J’était le mal qui rongeait le système, mais pour le bien du monde. Marginal, poète sacrifié, relique oubliée, dénaturée, bohémien, vagabond, oui. Homme, peut être.

Je n’ai pas choisis la solitude. Jamais je ne l’ai désiré, chercher ou appeler. Elle est venu à moi, m’a prise, et m’a emmener loin, très loin sous son aile. Malsaine et protectrice, aujourd’hui je ne peux m’en débarrasser. Je suis condamné à vivre en son illusoire compagnie, amitié.

Solitude, Ô désespoir abominable, tu l’as abattu dans son élan le plus grandiose. Tu as magnifiquement anéanti en lui tout espoir, tu as fauché le champ de ses ambitions les plus soupirées. Ô puissante, sublime meurtrière, tu as réduit à néant bien des âmes, désormais aimées par la hantise la plus accablante qui soit. Tu l’as brisé. Lui, l’Homme. S’évader d’un univers solitaire. S’envoler vers une réalité inconnue mais stupéfiante. Maintes et maintes fois les imprécations des hommes, fruit de leur cruauté nous ont paru grotesques. Mais aujourd’hui, nous te maudissons. Nous, tes victimes.

Libre de choisir sa vie, sans un anathème, sans un interdit, libre, sans dieu ni patrie, avec pour seul baptême, celui de l’eau de pluie…

Puis, journées devinrent nuits, et nuits devinrent synonyme de vitalité, de mouvement. J'étais un être nocturne, ombre parmi les ombres, miséreux parmi les miséreux. Mon esprit tourmenté, perdu dans les dédales ténébreuses de la sainte folie, recherchait la maudite lueur de sa muse.


Mais une matinée, tout changea: mon voyage initiatique, alors débuté il y avait de cela de très longues années, m'avais mené jusqu'à un lieu auquel je parvint, pour la première fois de ma vie, à rester plus d'une semaine. Je ne vous donnerais ni date, ni âge, ni repère temporels: si je ne vous en ai donné aucun depuis le début de ce long discours, c'est pour la simple et bonne raison, que ma mémoire ne porte aucun intérêt à ce genre de futilités, qui ne font que nous rappeler que chaque jour qui passe nous rapproche de la mort: je préfère me dire, que minute qui s'écoule me rapproche de la vie, de la vie que j'ai toujours cherché. Et alors, tout s'éclaircit. Et vous vous doutez fort bien de quel lieu je parle. Celui pour lequel j'ai pratiquement tout donné: j'y dévoile ma vie, mon parcours, mes plus grandes peurs, mais nulle honte, car mon existence ne fut qu'une longue suite de péripéties destinées à me mener ici. Nul hasard n'était en cause: moi qui pensais ne jamais trouver un endroit sur cette Terre qui veuille de moi, je l'ai rencontré par le voyage, voyage qui continuera jusqu'à me mener à ma mort, qui elle même en sera un.

J'avais trouvé en ces lieux quelque chose de familier. J'y été revenu avec la sensation d'en avoir été arraché, il y a de cela des années. peut-être étais-je revenu à mes origines. Je n’aurais jamais pensé tomber sur d’aussi pitoyables terres. Purger, débarrasser, détruire, tout cela n’est pas suffisant. Il faut une absence totale d’humanité pour parvenir à changer le monde. Il nous faut accepter le sacrifice, refuser le don. La force seule n’est rien : si la folie ne nous bande pas les yeux, si elle ne nous enlève pas la peur et la compassion, alors nous ne sommes qu’une poussière parmi les poussières, incapable de s’élever, incapable de s’enterrer, de se distinguer. Le vice, la débauche, la perversion. Le crime, l’horreur tirée de la bestialité la plus humaine, la déraison… inutile de vous décrire ce qu’il reste de mon esprit : des miettes, que j’ai semé aux quatre coins du monde. Des fragments, qui ne peuvent se recoller. La mémoire de toute une vie, faussement absente, omniprésente mais meurtrière. Je ne suis pas un prophète. Je ne suis pas votre conscience, ni votre volonté. Je suis la merde de ce monde prête à servir à tout pour ne plus qu’il souffre. Mais de l’avenir du monde shinobi, je ne me soucis pas. Qu’il sombre ou qu’il entre dans une ère de prospérité sans fin, cela ne m’intéresse pas. Ce que je sais, c’est que ses habitants sont avant tout des hommes. Alors offrons leur la vision qu’ils attendent inconsciemment pour se repentir : les corps mutilés, les méfaits de la haine sur l’homme, son animosité et sa cruauté.

Après tout ma vie n’est que voyage. Je ne suis ni la lumière, ni l’ombre. Ni l’obscurité, ni la lueur d’espoir qui perdure en la race humaine. Je suis un être de folie, de démence, un bohème que seul le voyage maintiens en vie. Si je devais tout de même m’intéresser à une cause en particulier, prendre part aux conflits mondiaux, je me placerais contre la majorité, qui forcément est en tord : endoctrinés, des esclaves suivent aveuglément leurs tirants. En tant que poète engagé, je me dois de me battre contre un système qui rabaisse l’homme au stupide rang d’animal ou d’objet. Battez-vous, et mourrez. Alors, vous serez un héros. Et si les héros, pour une fois étaient les libérateurs et les êtres sacrifiés. Si les ombres qui ne voulaient pas être reconnus en tant que tels soient forcés d’accepter le titre de légende ? Si le monde sombrait, jusqu’à ce que le système s’effondre. Si nous le rongions de l’intérieur, si nous lui apportions notre folie, pour qu’enfin nous ne soyons plus incompris. Transmettons notre savoir, afin que notre déraison, du à la plus grande des incompréhension disparaisse ? Je vous prêterais ma force, je mettrais à votre profit mon sacrifice. Laissez-moi juste m’évader, encore et toujours, laisser moi voyage, n’avoir ni attache ni possession, continuer d’avancer les poches trouées. Nul ne m’a accepté. Aujourd’hui, ce n’est pas une vengeance en mon nom : c’est un révolution au nom de tous les marginaux. Par la lumière des ténèbres, ils seront guidés vers la porte de la victoire. Eux, les incompris.


« Le poème ne meurt pas pour avoir vécu : il est fait expressément pour renaître de ses cendres et redevenir indéfiniment ce qu'il vient d'être. »

Et je suis similaire au poème.
Aujourd'hui, je renais pour vous, et pour ce village.
Aujourd'hui, je renais pour le goût de la vie, pour sentir le souffle chaud du vent venu des cieux,
Pour admirer nos paysages chimériques, écouter la foule heureuse en tout temps.
Je renais, désormais
Je vis pour le monde"

Animé de la démence la plus totale, les yeux écarquillés, je m'en allais après ce discours. Le poète sacrifié et mort au monde n'était pas dans l'incapacité d'agir. J'allais le purger: Prométhée avait apporté à l'homme le feu. Je lui avait moi même apporté la Lumière, le savoir et la connaissance. Et désormais, alors qu'il n'a su quoi en faire, j'allais utiliser contre eux ce dont ils se servaient pour servir les ténèbres, véritables et malsaines, repère de tous les parasites

note: citations de Arthure Rimbaud, Luc Plamondon, Victor Hugo, Paul Eluard, et certaines, de moi même Cool (citations en italique).


Dernière édition par L. Sasurai le Dim 9 Sep - 17:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyDim 15 Juil - 19:48
Le code est pas bon et la photo n'apparait pas.
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyDim 15 Juil - 19:48
J'ai écris les règles beauté, pas besoin de code ! ensuite, j'pas mis d'avatar, mais je fais ce que je veux Cool
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyDim 15 Juil - 19:52
Tsuki a effectué 1 lancé(s) d'un L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. Test-raiton (Parchemin de chakra.) :
L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. 54723610
ouge = Katon
Vert = Fuuton
Bleu = Suiton
Marron = Doton
Jaune = Raiton

Ceci sera votre affinité de base, de prédilection. Le reste de vos affinités seront choisies par vos soins. Ce lancé de dé ne détermine que votre affinité première, en aucun cas vos spécialisations, que vous êtes libre de choisir.
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyJeu 19 Juil - 8:03
UP, les esclaves e_e
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyJeu 19 Juil - 17:00
C'est que j'hésite en Chônin lvl 5 ou Jûnin lvl 5. Mais pour l'instant je donne Genin lvl 1, tant que le code ne sera pas bon xD

Plus sérieusement, tu seras Kage (you don't say) lvl 11 (je pense que tous les kages devraient commencer entre 11 et 12 pour évoluer). Je choisi 11, parce que je n’ai pas vraiment accroché ta façon de raconter l'histoire. Trop compliqué pour ma petite tête, j'ai eu du mal à suivre à certain moment.

Mais bon, ça c’est mon opinion, il faut de toute façon qu’un autre membre (ou esclave, comme tu veux) viennent valider.
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyJeu 19 Juil - 18:09
Tous les kage commencent level onze. Ensuite, concernant l'histoire il suffit de comprendre la manière dont elle est racontée: ce qui a été le plus marquant dans la vie de mon perso, et aussi le plus important, ce n'est pas simplement son enfance, son adolescence ou son passage à l'âge adulte mais bel et bien une suite d'égarement psychologique, de troubles qui l'auront fait évoluer. C'est ma manière à moi de montrer l'évolution de mon personnage, autrement que par le temps qui passe.
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyJeu 19 Juil - 23:13
Bien comme tu le demandes L je vais m'occuper de cette présentation, puisque tu demandes le rang de Kage je me dois de monter le niveau au maximum.

Descriptions :

Les descriptions de ton personnage ne tiennent que sur le premier et le dernier paragraphe, les huit autres paragraphes ne sont je suppose que la vision de ton personnage sur les différents sujets établis. Fin je ne fais que supposé, car personnellement cela m'a plu parut comme étant des passages poétiques que tu voulais absolument ajouter, mais ne savais pas trop où mettre. Je ne dis pas que c'est mauvais, mais il aurait mieux valu mettre ses passages après les descriptions : je reviendrais dessus plus tard.

La description Mentale :

    Tu veux le rendre malléable et pouvoir l'adapter à tout sujet tout en gardant une certaine classe et une impression de supériorité. Bien dans un premier temps je la trouvais beaucoup trop générale. (like je veux pouvoir le jouer quand et comme je veux sans aucunes restrictions) mais pour un mec de 111 ans ayant vécu plusieurs guerres et affrontements différents je peux laisser passer ce vrac mental qui, en de telle circonstance devient logique.


La description physique :

    Pour un kage, je dois avouer que j'aurais préféré ne pas voir une Marie Sue au Masculin, ( effectivement, il est beau et tout, mais c'est trop parfait ^^'. De plus l'on retrouve au sein de cette dernière quelques répétitions et lapsus ( fin après un texte pareil l'on peut comprendre le pourquoi ).


En résumé Hormis ces huit paragraphes mal placés et une description physique que je jugerais à revoir ; ce sont d'ailleurs ces huit morceaux de poésie dramatique, donnant un style particulier au texte qui font que la description physique laisse un arrière-gout un peu fade, lorsqu'elle est lue en dernière position... quelques fautes par-ci par là, très certainement des fautes d'inattentions, mais rien de bien méchant. Globalement le Niveau y ai donc, je vais arrêter de faire mon Raba joie.

Pour l'histoire :

Bien tu as tout dit sur la CB, le niveau y ai, le style est excellent, mais de part ce style cette longueur devient lourde à lire. Ne t'inquiète pas tu as haut la main ma voix pour le rôle de Kage ( je connais ton niveau et cettepres renforce mes impressions. Mais le style poétique pour rp reste des plus dangereux à utiliser. Fait donc gaffe sur tes rp à venir et bon courage sur la voie de la poésie.

Mon appréciation était plus critique que méliorative, mais je crois que tu en devines déjà la raison. Pour le rang de Kage, se sont plus le niveau rp et les différentes incohérences que l'on peut trouver. D'ailleurs un point d'une importance capitale me chagrine. On ne sait en rien comment L est devenu Kage... on n'a aucun clin d'oeil à l'intrigue... et elle donne plus l'impression d'être une présentation générique plutôt que celle de TON forum.

Si test RP il doit y avoir, j'aimerais qu'il explique comment tu es devenu Kage o_ô
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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyVen 20 Juil - 5:34
Citation :
Les descriptions de ton personnage ne tiennent que sur le premier et le dernier paragraphe, les huit autres paragraphes ne sont je suppose que la vision de ton personnage sur les différents sujets établis. Fin je ne fais que supposé, car personnellement cela m'a plu parut comme étant des passages poétiques que tu voulais absolument ajouter, mais ne savais pas trop où mettre. Je ne dis pas que c'est mauvais, mais il aurait mieux valu mettre ses passages après les descriptions : je reviendrais dessus plus tard.

Et c'est justement la vision de mon personnage sur différents sujets, censés être importants pour lui qui font sa mentalité... Sa soif de liberté, son goût pour la nature, son opinion sur Dieu... Razz Désolé de n'avoir mis les trucs bateau du genre "il est timide", "c'est un solitaire il est tr0 d4rk !" XDD


La description physique, critique là autant que tu veux, j'ai repris une description qui a x années parce que j'avais pas envie d'en refaire une, je suis très mauvais pour ce genre de descript. Bon, pour le mental il est pas en vrac au contraire, s'il est raconter d'une manière poétique ce n'est pas le but premier mais il donne une opinion de mon personnage sur chacun des gros sujets de la vie ou du moins les sujets qu'il estime important. L'homme, Dieu, le pouvoir, la nature, le monde etc etc

En ce qui concerne l'histoire, je l'ai dis moi-même. c'est la première prez que je fais dans ce style, une sorte de test, plus ou moins réussi sur certains points. Merci d'avoir été honnête, j'accepte les remarques même si je doute un peu que tu ai compris le mental What a Face

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MessageSujet: Re: L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné.   L. Sasurai - Le premier jour d'un condamné. EmptyVen 20 Juil - 7:37
J'dois avouer qu'avec le mental j'ai faillis me perdre xD, mais pour avoir moi même dis ce que ces huit paragraphes de plus représentais, je pense quand même avoir compris ^^.

Bien le lancé de dé a déjà été fais, Rang Kage de levl 11, alors va rp saleté flemmard qui veux pas nous faire un physique convenable e_e
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